Un PFRLR contre le mariage gay ? Réponse à Alexandre Viala [Droit de réponse]

7 commentaires

  1. Bah, la position de Madame n’a visiblement plus rien de juridique. Son problème, c’est mai 68, le libéralisme, jouir sans entrave, etc. : des sujets de débat démocratique. Si les idées de Madame perdent dans les urnes, c’est son problème, et la Constitution n’a pas à se faire le réceptacle d’une telle philosophie politique, surtout aussi idiote et se réduisant à d’aussi grossières caricatures.

    A part çà, le MRP est une force politique disparue depuis belle lurette, que la Constitution n’a pas pour objet de ranimer à travers les siècles. Il ne faut pas confondre droit constitutionnel et nécromancie.

    Il n’est d’ailleurs pas certain, ni intelligent, de convoquer les auteurs du préambule de 1946 à l’appui d’une prétendue norme constitutionnelle s’opposant au mariage pour tous : rappelons que celui-ci a été proclamé « Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne humaine », ce qui fait également référence à la discrimination et à la persécution des homosexuels sous l’Allemagne nazie : il n’est pas certain que les principes dont la nécessité a été rappelée face à l’horreur aient vocation à se retourner contre ceux qui étaient les victimes des régimes vaincus.

    Evidemment, dans un second temps il faudra s’interroger sur le point de savoir s’il est bien normal que les homosexuels et leurs amis paient des impôts pour se faire insulter à pleine page par cette dame, aux propos peu mesurés et d’intérêt nul pour la société qui paie son salaire de professeur d’université.

  2. Je pense qu’Alexandre Viala tire simplement la sonnette d’alarme : ce n’est pas le rôle du juriste savant de militer pour ses idéologies ou alors, s’il le fait, il doit le dire.

    L’objectivité « pure » n’existant pas, tout discours se disant « objectif » est nécessairement teinté de subjectivité, que ce soit celui de M. Viala ou de Mme. Le Pourhiet.

    Néanmoins, si l’on sonde la critique de M. Viala, celle-ci ne vise pas à tenter d’interdire la subjectivité du juriste mais à expliquer que lorsque celle-ci s’éloigne fortement du « mythe objectif » et traduit un discours militant, elle ne doit pas utiliser le manteau légitimant de savant pour pouvoir se présenter comme donnant LA vérité.

    Selon moi, la critique de M. Viala aurait du s’arrêter à son grand I. Cependant, dans le grand II, il ne préconise rien mais dresse son constat scientifique (subjectif mais voulant tendre à l’objectivité) contrairement à ce que fait M. Pourhiet se prévalant d’une conception de l’égalité dépassée disant que les homosexuels n’ont qu’à être hétérosexuels s’ils veulent jouir de leurs droits. Dans la même lignée se trouve la pertinence de cette phrase : « ils n’ont qu’à naître riches s’ils veulent manger ».

  3. C’est devenu un sport national, dès qu’on émet la moindre réserve à propos du mariage pour tous, on reçoit une bordée d’injures.Ainsi, Léo se permet, de traiter Mme le professeur Anne-Marie Le Pourhiet de « dame aux propos peu mesurés et d’intérêt nul pour la société qui paie son salaire de professeur ».Ah bon!
    Permettez moi de vous dire que Mme Le Pourhiet, elle, n’avance pas masquée comme certains. De plus elle est libre de donner son avis surtout lorsqu’elle s’estime injustement accusée.On n’est pas… encore en Corée du Nord !

    je me pose simplement une question: pourquoi les initiateurs du « mariage pour tous » ne font pas appel au peuple? On prétend représenter le peuple qu’on tient pourtant à l’écart.Ce fut le cas pour l’Europe, c’est le cas aujourd’hui avec le mariage pour tous et ensuite on est surpris de constater que plus personne ne les écoute.

    Alors de grâce qu’on laisse Mme Le Pourhiet tranquille.Oui, tranquille!